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Ref. | BINET, Michel; JONDEAU, Claire – Compositions et recompositions des rôles sur fond de frontières ouvertes : Dynamiques d’un dispositif de co-recherche praticienne en Économie sociale familiale. In Symposium « Place et rôle des acteurs de la recherche : entre savants et connaisseurs », in Colloque CIRNEF 2024 – TRASCE (Terrains et Recherches dAns les SCiences de l’Education). Rouen : CIRNEF, 15/11/2024

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Résumé | Notre approche de la question mise au travail dans le cadre de ce symposium a pour cadre une prise de position au sein d’une controverse épistémologique, qui a constitué le contexte d’émergence, aux États Unis, dans les années 60 et 70 du siècle passé, de courants sociologiques se réclamant de la phénoménologie, creuset dans lequel s’est formé l’ethnométhodologie.

Nous considérons qu’il est nécessaire de revenir, dans la première partie de notre communication, sur cette controverse, pour éclairer les positionnements épistémologiques et méthodologiques qui animent et orientent nos travaux de recherche, au confluent de la phénoménologie et de l’ethnométhodologie.

La seconde partie de notre communication prolongera et approfondira la discussion, par une description détaillée des dynamiques de composition et de recomposition des rôles mises en branle par notre dispositif de co-recherche praticienne par co-analyse conversationnelle et explicitante d’un métier-en acte, celui de *Conseiller-ère en Économie Sociale Familiale* (CESF).

Ce sont les travaux du sociologue américain Jack D. Douglas (1970, 1985 [1976] ; Douglas & Johnson, 1977) que nous retiendrons comme principal guide, pour notre exploration et notre approfondissement de la controverse, lancée contre une épistémologie dite *positiviste*. Dans le contexte français, la cible des critiques formulées par ces sociologues d’inspiration phénoménologique est identifiée sous la désignation d’*épistémologie bachelardienne*.

L’épistémologie positiviste (ou bachelardienne) considère que la science s’institue et se développe dans et par un premier acte épistémique de *rupture* avec un « *sens commun* », alors considéré comme dénoué de toute valeur épistémologique, et dénoncé comme obstacle à l’avancée du travail scientifique. S’institue ainsi une grande coupure, un *grand partage* (Latour, 1983), qui réserve l’emploi du mot « épistémologie » aux seules enquêtes menées par des chercheurs attitrés, au sein d’une communauté scientifique délimitée par des frontières fermées.

Jack D. Douglas dénonce cette épistémologie positiviste, et l’allégorie platonicienne de la caverne qui la fonde, puis ouvre les frontières de la science, par une redéfinition en compréhension et en extension du concept d’*épistémologie*, qui constitue en objets de recherche les continuités et les affinités profondes qui relient entre elles les épistémologies scientifiques et ordinaires.

C’est dans le cadre de ce positionnement épistémologique, qui est au fondement de l’ethnométhodologie, que nous mettrons en discussion la pertinence d’une distinction entre *savants* et *connaisseurs*, à la lumière d’une description et discussion de nos propres pratiques de co-enquête, au sein d’un laboratoire de co-recherche praticienne en économie sociale familiale, l’ESF-Lab, d’une association du milieu professionnel, l’ADAC.

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Analyse Conversationnelle de la « Microposture épistémique », observable et descriptible dans la trame interactionnelle d’une relation de co-enquête praticienne

[Méthodographie : Étude microdescriptive de la mise en pratique des méthodes d’enquête]

 Données transcrites et sonores

donnant à lire et à écouter directement une microposture épistémique adoptée par une praticienne chercheure s’autoconfrontant avec un enregistrement de sa propre pratique, dans le cadre de notre dispositif de co-recherche praticienne

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Pour en savoir plus | Diaporama (pdf)

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